Un petit chat

Un petit chat gris s'est approché de nous.  Doucement, il nous a frôlé et s'est laissé caresser.  Puis il est reparti explorer l'herbe comme un grand indépendant.  Nous l'avons laissé faire... occupées que nous étions par notre conversation.  Cela l'a-t'il piqué au vif ? En tout les cas, il est revenu à la charge et a escaladé la table à pique-nique.  Nous n'avons pas pu faire autrement que de le cajoler encore, et une deuxième fois, après quelques minutes de câlins, il s'est défilé.  Alors que je l'avais pratiquement oublier, j'ai senti une petite chaleur frôler ma cuisse gauche.  Minet était de retour et a décidé d'élire domicile sur mes cuisses, pour un moment.  Je l'ai flatté, caressé derrière les oreilles et sous le menton, il est resté là.  Petite chose toute fragile qui semblait m'avoir choisie, petite chose toute fragile qui a mis une petite douceur dans mon coeur. 

Les chats nous donnent souvent l'impression de ne pas avoir besoin de leur maître pour exister ou encore, d'être des opportunistes qui se frottent à nos jambes que pour recevoir eau et nourriture.  Ayant moi-même à la maison une chatte, je peux affirmer qu'il n'en n'est rien.  Bien sûr, ils aiment bien garder le contrôle sur les élans d'affection qu'on peut vouloir leur donner et il faut bien avouer qu'ils n'ont peut-être pas inventé la réciprocité affective.  Mais je suis certaine, qu'en fait, ce ne sont que des airs qu'ils se donnent, qu'un certain orgueil félin qui leur dicte leurs conduites... comme chez certains êtres humains, d'ailleurs ...